Le lac de la Muzelle, un coup de cœur éternel des Écrins

N.B : l’intégralité des données partagées est calculée avec arrêt divers et variés (photo, boisson, groupe, etc.). Le récit est personnel et les avis/informations seront différents selon les personnes.

Lac de le Muzelle

De nombreuses personnes pensent souvent au Lauvitel lorsque l’on parle de lac au sein des Écrins. De l’autre côté de l’aiguille de Venosc, se cache une autre merveille. Perché à plus de 2000 m d’altitude, il éclaire l’environnement par son eau d’un bleu rarement vu. Les reflets du soleil combiné aux différentes profondeurs du lac rendent le tout magnifique.

Autant le dire de suite, je ne serai pas très objectif dans cet article, voir même pas du tout… je m’attaque à mon coup de cœur personnel, là où il est compliqué d’exprimer mon ressenti tellement il fut fort ! Le lac de la Muzelle est un lac glaciaire situé à 2105 m d’altitude au pied de la Roche de la Muzelle, sommet des Écrins culminant à 3465 m. Avec une superficie de 9 ha, d’une longueur de 405 m, d’une largeur de 365 m et d’une profondeur maximale de 18 m, petit comparé au Lauvitel, il reste tout de même immense par sa beauté.

Mais avant de vous montrer plus en détails le lac, retour en arrière de 3h30 et 1200 m plus bas.

Caractéristiques de la randonnée :

  • Départ : Hameau de l’Alleau (971 m)
  • Arrivée : Lac de la Muzelle (2105 m) + Roche Percée (2250 m)
  • Dénivelé positif : 1200/1300 m
  • Distance aller-retour : 16 km
  • Temps estimé* : 3h30 pour la montée + 2h45 pour la descente.
  • Difficulté : difficile

 

* Prévoir 7 à 8h sur votre journée pour profiter de la Roche Percée et du lac tranquillement.

Comment se rendre au hameau de l'Alleau ?

Le départ de la randonnée se fait depuis le hameau de l’Alleau. Pour accéder à ce hameau, suivre la D1091 en direction de Bourg-d’Oisans, si vous venez de Grenoble ou Les Deux Alpes, si vous venez de Briançon. À mi-chemin entre les deux, suivre la direction de Vénosc en prenant le D530. Quelques kilomètres sur la route et le panneau « Lac de la Muzelle » fera son apparition. Il s’agit du même chemin que pour le lac du Lauvitel sauf que ce hameau est, lui, un peu plus loin que celui de la Danchère.

Le parking n’est pas très grand et peut surtout être vite rempli, par l’environnement. Il peut être pris aussi bien par les randonneurs que par les personnes venant se ressourcer au camping situé à quelques centaines de mètres du parking. Des toilettes et une fontaine à eau potable sont présentes à côté du parking. On retrouve aussi le bar-restaurant « La Guinguette » permettant de se ravitailler à la suite de votre longue journée. Je n’ai pas eu l’occasion de découvrir moi-même cet établissement alors n’hésiter pas à me faire un retour si l’occasion se présente pour vous.

Direction la cascade de la Muzelle

La randonnée étant très pentue dès le départ de la randonnée, nous décidons d’y aller assez tôt pour éviter la grosse chaleur de l’après-midi qui nous attend pour le retour. En ce matin du mois de juin à 7h30, je ne me serai jamais douté des rebondissements et des péripéties qui nous attendaient. Mon ascension en 2021 fût plus que calme avec très peu de monde croisé sur la majeure partie du sentier.

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Malgré les nombreuses voitures très tôt sur le parking, nous ne croisons pas une seule personne sur les 30 premières minutes. Dès le début du parcours, on retrouve la cascade de la Muzelle, accessible en 20/30 minutes selon votre cadence. Attention, malgré la courte distance, la pente est rude dès le départ, et cela, jusqu’à la cascade. Des pierres vous accompagneront durant la montée alors prendre de bonnes chaussures.

Avant d’arriver au croisement permettant de partir en direction de la cascade, un bruit nous interpelle sur notre gauche, effectivement un petit troupeau de chèvres est présent.

Au croisement, un panneau en bois avec marqué « cascade » vous indique le chemin pour vous y rendre. Partir sur la gauche, quelques centaines de mètres à marcher et vous êtes arrivés. La cascade de la Muzelle se jette contre les énormes rochers situés juste en dessous. Le point de vue est bien situé permettant de la voir entièrement.

Les péripéties commencent

De retour sur nos pas, nous reprenons le chemin en direction du lac cette fois-ci. Plus haut, le bruit d’un troupeau de moutons nous interpelle, car fort en bruit, mais aussi proche de nous. Effectivement, nous tombons nez à nez avec un premier mouton seul au milieu de la forêt. Le troupeau, lui, se trouve bien plus haut dans un champ en contre-bas. Des centaines et des centaines de moutons, très bien accompagnés par de multiples chiens et bergers. Impossible de prendre en photo l’intégralité du troupeau, tellement volumineux.

Curieux de connaître le nombre de moutons présent, je leur demande cette information et la réponse est impressionnante – « Nous avons environ 1100 moutons ici et 10 chiens ». Au passage, je leur donne l’information qu’un des moutons est resté plus bas sur le sentier et qu’il n’avait pas l’air motivé à reprendre le chemin malheureusement.

Avant de reprendre la randonnée, un de bergers nous dit de faire attention, car nous allons sûrement croiser une vache et un âne un peu plus haut. Il nous indique aussi que si l’un des deux ne veut pas avancer, il suffit de crier « iya iya » (bon l’orthographe pas sûre, mais tu as compris, je pense), bêtises ou réalité ? Il ne nous tarde pas à mettre en œuvre cette « technique » puisque 5 minutes plus tard, nous nous retrouvons derrière eux. À savoir, que le chemin n’est pas plus large qu’une vache, autant dire qu’elle a intérêt à avancer si on veut arriver là-haut avant la nuit.

Nous restons tout de même à l’écart et assez loin pour éviter tout problème avec elle, nous laissant un temps pour réagir au cas où. Deux arrêts successifs plus tard, la technique fonctionne très bien. On se dit que ça roule et qu’on va continuer de la même façon, malheureusement, j’aurai mieux fait de me taire à ce moment-là.

 

Le troisième arrêt fut le dernier, puisqu’une fois mon « iya » lancé, la vache s’est retournée très rapidement en notre direction avec un regard très énervé. L’âne redescendant à toute allure entraîne avec lui la vache qui commence à nous courser. Nous nous sommes réfugiés sur le côté droit, sur d’immenses rochers pour les laisser passer et ainsi les contourner. Un bon fou rire maintenant que j’y repense, mais sur le moment aucun plaisir, ni aucun sourire.

10 minutes après notre première péripétie, en voilà une nouvelle. Au milieu du chemin, un cheval et un autre âne. Nous prenons de nouvelles précautions, ne connaissant pas le comportement et les réactions potentielles des animaux. Sauf que là, plus aucun moyen de les faire avancer, il nous bloque le chemin. Nous arrivons à passer pour enfin continuer tranquillement et calmement la fin de la randonnée.

Après avoir perdu une bonne vingtaine de minutes avec la vache, l’âne et le cheval, presque le début d’une fable non ? Nous continuons à grimper avec une cadence plus élevée. Le but ? Éviter de nous faire rattraper par les deux animaux juste derrière nous qui ont décidé de reprendre la route comme par magie.

Un peu plus haut, et à partir de ce point, vous aurez constamment et à vue, le ruisseau qui s’écoule sur votre gauche. De temps en temps, une cascade fera son apparition vous permettant de prendre une petite pause boisson et photo. La montée continue à être aussi rude et pentu, sans jamais réduire en intensité, entre rocher et forêt.

Au fur et à mesure de notre avancée, l’âne et le cheval commencèrent à nous rattraper et à suivre nos pas de très près. Lorsque l’on avançait un peu moins vite, ces derniers s’arrêtaient pour éviter de nous percuter. La cadence était cette fois lancée par notre allure. N’en déplaise à l’âne qui commençait à donner des coups de tête au niveau des fessiers pour nous faire avancer plus rapidement. Par courtoisie, et surtout par obligation à vrai dire, nous nous arrêtons pour les laisser passer.

Encore quelques longues minutes devant nous avant d’arriver au lac, et surtout avant d’attaquer la dernière montée très brute. Nous rattrapons assez rapidement nos deux acolytes avant de passer un pont en bois qui permet de traverser le ruisseau. Nous sommes à bout de souffle et prenons le temps de faire une pause boisson avant de franchir la montagne et d’arriver à notre objectif principal.

J’en profite pour lever la tête et regarder autour de moi, à presque en oublier qu’il faut gravir cette montagne avant de rejoindre le lac. La montée est brute, un mot qui n’est peut-être pas assez fort pour exprimer la sensation. Le décor et le chemin changent radicalement, passant d’un sentier avec une roche clair à un sentier noir et argenté avec le reflet du soleil. Un environnement particulier qui pourrait faire penser à une roche volcanique.

Deux marmottes, en plus de nos acolytes, pointent le bout de leur tête pour nous accompagner sur notre dernière ligne droite (qui monte encore beaucoup d’ailleurs). Un petit replat fait son apparition avant d’avoir un visuel sur le lac.

Une merveille des Écrins : bienvenue au lac de la Muzelle

Il est parfois facile d’exprimer un sentiment, dans le but de le partager, de le faire entendre, mais parfois, une succession d’images valent mieux qu’une description superflue, non-révélateur de l’environnement. Je pourrai exprimer le sentiment de liberté, d’un havre de paix, d’un visuel extraordinaire, des mots communs à beaucoup d’endroits sur cette terre. Mais ici, pour moi, c’est indescriptible. Comme dit plus haut, c’est un réel coup de cœur, alors place aux photos.

Arrivé au lac, pause-déjeuner au bord de l’eau avant de partir vers la Roche Percée. Le refuge de la Muzelle, est présent au plus proche du lac, permettant de se réveiller avec une vue inestimable. Toutes les informations de prix et de réservation sont à retrouver sur leur site web.

Des panneaux vous montrent la voie pour accéder à la Roche Percée, au glacier de la Muzelle ou alors de continuer en direction du lac du Lauvitel. Une boucle est possible en direction de ce lac, en passant par le col du Vallon. Compter environ 10h pour faire la boucle tranquillement.

Direction la Roche Percée

La Roche Percée est visible depuis le lac seulement à certains endroits. Il est mieux de s’y rendre pour se rendre compte de la grandeur de cette arche, profiter aussi en parallèle de la vue sur le lac et de l’environnement présent. Le sentier à suivre n’est pas long, compter environ entre 20 et 30 minutes selon votre allure. Aucune possibilité de prendre en photo le lac entièrement lorsque vous êtes au plus proche de lui, il est possible de le faire au fur et à mesure de votre « ascension » vers la Roche Percée.

Malheureusement, et par moment, le soleil était caché par certains nuages non-présent durant la journée, mais seulement au moment de notre montée. Cela n’empêche en rien, de refléter la couleur intense de l’eau voir même de la rendre encore plus belle avec des teintes et des couleurs différentes. 

La Roche Percée fait son apparition après quelques minutes de grimpette. Une arche de pierre impressionnante et plus haute qu’elle ne semble l’être à première vue. Le chemin que l’on emprunte pour venir jusqu’ici est le même que celui emprunter pour se rendre au glacier de la Muzelle, il est donc possible de continuer pour prendre un peu plus de hauteur.

Situé un peu plus haut que la Roche Percée, une autre arche est présente. La vision du lac à travers ce trou, reste l’un de mes points de vue préféré de la randonnée. Il est possible de rentrer à l’intérieur, mais soyez prudent, le terrain n’est pas des plus stables.

Au retour, nous avons croisé de nouveau les bergers et leurs moutons, mais cette fois sur le sentier directement. Sans solution, nous avons été dans l’obligation de nous mettre en dehors du chemin sur des rochers pour laisser passer le troupeau. Pendant notre attente, une des chèvres présentes parmi les moutons est venue à notre rencontre pour se cacher derrière nous.

Une action qui nous a beaucoup fait sourire jusqu’au moment où le bouc est arrivé et s’est arrêté à quelques centimètres de nous. Des cornes pointues et épaisses ne donnant pas une réelle confiance, plus aucun regard vers la chèvre, ni même vers lui n’était possible par peur d’une réaction.

De longues minutes, avant que les bergers et les chiens ne viennent reprendre la main sur le troupeau. Une opportunité pour nous de partir rapidement, suivi toujours par notre ami la chèvre qui essayait d’échapper au troupeau. C’était sans compter sur l’agilité du berger qui avait remarqué cela bien avant de passer devant nous. Quelques centaines de mètres avant notre arrivée au parking, nous avons croisé de nouveau ce mouton, malheureusement seul, au milieu du sentier.

Il est 16h lorsque nous posons les affaires dans la voiture avant de repartir sur les routes. Il me tarde déjà, à cet instant, de commencer l’écriture de ce récit, de dévoiler la beauté de ce lieu inscrit et gravé dans mes souvenirs. Le lac de la Muzelle est un endroit incroyable, à voir au moins une fois si vous souhaitez faire de la randonnée. Elle n’est évidemment pas simple, mais en prenant son temps tout est possible. Surtout dans le but et l’objectif de voir ce merveilleux lac.

Qui suis-je ?

Je m’appelle Damien, je suis Travel planner et le créateur de l’entreprise Du rêve aux souvenirs.
Signe astro : Voyageur – Ascendant : Backpacker – Film préféré : Into the Wild #clichéduvoyageur

J’ai décidé de tout plaquer pour suivre la passion du voyage qui m’anime depuis maintenant plus de 8 ans.

Mon travail consiste à créer et à planifier ton voyage en fonction de tes envies, de tes besoins et de ton budget. Un voyage qui te ressemble ! Plus d’infos 👈

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